Lorsque finalement je suis rentré des États-Unis après un long périple au Mexique, Texas et en Californie où j’avais failli faire une sérieuse peine de prison j’étais décidé à devenir sérieux et comme j’avais trouvé un studio à Suresnes je m’inscrit à la faculté de droit de Nanterre et dans la foulée à l’école des langues orientales qui était à Asnières. Deux endroits assez proches pour que je puisse y aller avec ma moto mobylette Motobécane avec sa selle bitigré. Malgré ces études mon intention était de devenir artiste peintre et j’avais acheté chez Sennelier un superbe chevalet en bois et et tout le matériel de peinture à l’huile. Mon studio était parfait pour cette activité car il était situé tout en haut de Suresnes rue de la Fontaine du Tertre qui borde et de ma terrasse de 35 m² je pouvais voir tout Paris. Les raisons pour laquelle j’avais choisi d’apprendre le persan aux langues orientales était que je connaissais les enfants de Michel de Bourbon Parme qui était célèbre pour avoir fait des fortunes avec le Chah d’Iran et que ainsi mais sans vrament y croire j’aurais des contacts avec l’aristocratie persane.
Hélas, lorsque qu’au début de l’été 1979 je me rendit à la à l’ambassade d’Iran je traversais toutes les salles en marchant sur des tapis perçant gigantesques sans rencontrer personne. Tout le personnel de l’ambassade avait fuit car Rouhollah Khomein venait de rentrer dans son pays après des années d’exil en France et avait déclenché la révolution de l’État islamique. Ainsi se sont évaporé mes rêves de portraitiste de l’aristocratie orientale. J’avais pourtant étudié avec soin et en fumant de nombreux pétards toutes les techniques de peinture à l’huile et essayer de reproduire avec plus ou moins de bonheur les grands maîtres de la renaissance. J’aurais pu continuer dans cette voie et peut-être aurais-je serais-je passé au pop’art ou à l’art contemporain si je n’avais pas rencontré une histoire d’amour qui finit par me détruire ma volonté d’artiste. Comme je venais de terminer un DEUG de droit et à cause d’une blonde il voulait que je gagne beaucoup d’argent j’ai laissé tomber les pinceaux pour aller travailler à la bourse de commerce en costume trois-pièces.