Je n’ai rien que ma bonne tête et mes sandales mexicaines, des zapatos dont la semelle est taillée dans un pneu de voiture. Je fais du stop sur la route de l’état de Sinaloa en direction de la capitale du pays. A cette époque il y avait pas mal de touristes américains en campeurs montés sur pick-up ou en minivan VW qui traversait le pays et de ville en ville j’arrivais rapidement dans les environs de Guadalaraja. C’était un terrain de camping et le brave famille sensible à mon histoire et qui m’avait transporté et nourrit avait décidé de me laissé là après m’avoir donné une vieille couverture mexicaine blanche écrue à rayures. Je suis émerveillés par la nature qui mentoure que j’explore jusqu’à un grand lac au bord du quel se trouve une magnifique maison. Je m’approche et ma fait interpeller par un homme bien habillé d’age mur. C’est le propriétaire de la maison et alors que j’essaye de lui parler avec mon espagnol hésitant il s’aperçoit que je suis français et me dit que lui aussi. C’est le propriétaire de la Fabrica de Francia et est consul honoraire de France à Guadalaraja. Malheureusement il ne peut rien pour moi et pour les papiers je dois aller à Mexico city mais il semble croire à mon histoire et me donne un billet de cinqunte pesos.

Avec cette somme j’ai de quoi manger des tacos pour plusieurs jours et je repart faire du stop sur la route. Un petit barbu tout maigre avec un minibus VW à toit ouvrant me fait faire un bon bout de chemin et je me tient debout la tête au vent pour voir défiler les paysages de verdures tropicales. Entre deux prises en stop je dors dans les fossés parfois à l’abri d’un petit pont. Au matin j’ai le visage gonflé de piqures d’énormes moustiques ou insectes inconnus mais grâce au soleil et à ma bonne santé cela disparait rapidement. Déjà nous montons vers les hauts plateaux du Mexique et trois jours après mon départ de Mazatlan j’arrive dans la grande ville de Mexico DF (Districto Federal). La ville grouille de gens car on m’a déposé dans le quartier le plus touristique de la ville, là ou les bandes de mariachis attirent les badauds. Les tacos sont a un pesos cinquante et je deviens vite copain avec les chabos de la rue. La nuit venu les touristes sont partis et je m’apprête à dormir sur le trottoir quand un des gamin m’invite à le suivre littéralement dans un trou dans le mur. C’est un dortoir de clochards ou pour trois pesos on peut avoir une paillasse crasseuses sur des lits superposés. Bien que je n’ai rien à voler c’est tout de même mieux et plus rassurant que la rue. Le lendemain je vais au consulat français faire ma demande de papiers mais cela prendra du temps avant qu’il de recoivent confirmation de Paris. Il me reste assez d’argent pour prendre le bus pour Cholula à l’adresse que m’a donné Tricia.

L’été mexicain à commencé et c’est sous une pluis battante que le car de la Flecha de Oro descend à une vitesse effrayante sur une route sinueuse vers la la ville de Puebla. Un bus local m’amène une vingtaine de kilomètres plus loin à Cholula ou je cherche sous la pluie le numéro huit de la rue poniente. Les quatre points cardinaux sont de noms de rues courants. Un belle maison moderne et la fille qui m’ouvre est un ange. C’est petite brune aux courbes généreuses qui s’appelle Teresa et celle m’accueille avec le sourire et m’invite immédiatement. J’appris plus tard qu’elle avait flashé car je ressemblais à un ancien petit ami de sa ville de Dan Diego qui avait les cheveux blonds bouclés comme moi mais moins dru car c’était un hollywooder qui devait se les faire friser. Le soir la pluie avait cessé et elle m’emmène sur la pyramide de Cholula sur laquelle se trouve une église ou déroule une fête religieuse. Un long escalier de plusieurs centaines de mètres mène à l’église. Tout au long sont assises des vendeurs de nourritures diverses. Des paysannes fouettent un bol de chocolat, des vieux messieurss discutent et des enfants jouent en riant. Le son lent et grave d’un gros tambour pastèque rythme cette fête qui mélange les rites traditionnels et catholiques. En haut la petite église est entourée d’un chemin de ronde. Quelqu’un donne une pichenette au chapeau de paille que je porte pour me signifier d’avoir du respect pour l’église ou peut-être parce qu’il n’aime pas tous ces gringos qui viennent pour l’Universitad de las Americas. Ce soir là je fit l’amour à Teresa le mieux que je pu car j’étais très fatigué de mon périple de hobo mais au climax elle pousse un cri surprenant. C’était parait-il une manifestation féministe. Ce fut la seule fois ou j’eau des rapports intimes avec elle car le lendemain avec sa cousine, une grande fille un peu hommasse, elle devaient retourner à San Diego pour la fin des vacances. Elle seraient de retour pour la rentré universitaire et me proposait le house-sitting de leur maison et surtout de garder leur chienne, une jeune dogue allemande noire nommée Eva.