Dan est dans sa maison de la banlieue de San Francisco à la décoration funky le téléphone sonne sans cesse. « Toujours le business! » Dan en à marre. « la promo je m’en fout … j’irai pas à Los Angeles pour me faire camionner pars les branleurs de la Warner » C’est une journé d’été très chaude et il a décidé de faire un vide grenier en musique sur le porche de sa maison. Il se fiche bien de vendre quoi que ce soit. Il a installé une pancarte, sorti tout ses meubles, ses bibelots, la batterie de rock, ses guitares, les amplis, son petit chien aveugle Stiky et surtout un cooler de cinq litres rempli de glace et de Gin tonic. Avec Bernie qui n’est absolument pas musicien, ils boivent et font du Jive-Jazz. »et je met à prix ce magnifique objet en plâtre véritable. Qui m’en donne un dollar? » Musique. malgré l’amateurisme du batteur et grâce a l’humour de Dan la petite foule des passants est conquise et applaudit le spectacle.

Arrivent deux types en jogger que Dan connaît plus ou moins et qui s’incrustent. C’est le soir, les participants de la beuverie musicale sont maintenant ivres morts affalés un peu partout dans la maison. Dan sort de sa torpeur et maugréant et lance « Tout le monde dehors » Trop hébétés les invités ne bougent pas et rigolent. Dan sort alors son enorme fusil Mauser gros calibre et braque ses invités « dehors » répète-il méchamment en pointant le canon de son arme sur eux. Bernie essaye de lui parler mais Dan est sérieux. « il est devenu complètement louf  » dit un des gars en jogger qui reprend rapidement ses esprits. Son copain se jette sur Dan par surprise pour lui prendre le fusil dans une bagarre confuse. Les deux types en jogger bourre de coup de pieds Dan qui est tombé à terre. Un coup de feu part.

C’est le matin chez Bernie. L’appartement est élégant. Bernie est antiquaire. Rose sa femme sert le café et Dan émerge dans le canapé ou il a dormi. Il est étonament doux, très gentil et attentionné. Medody la sœur jumelle de Rose arrive avec des fleurs. Dan plaisante de son désir frustré depuis si longtemps poir elle. Medody élude avec humour les avances de plus en plus pressantes qu’il lui fait. Ell réussit à s’échapper avec un geste garcieux. « ça ne fait rien Rose reste avec nous  » dit Dan  » ben voyons « dit celle ci « c’est le grand fantasme de Bernie de nous avoir toutes les deux au lit. Mon Dieu quelle horreur! » « je sais quand je sortais avec Medody j’avais l’impression de coucher avec toi. » dit Dan. Bernie rigole bêtement.

Dan, Rose, Bernie et Kevin leur fils de dix ans sont à la terrasse du Catalyst, la grande brasserie de Santa Cruz. Une destination de week-end au bord de l’eau des citadins de San Francisco. Ils sont très glamour, un peu retro comme sorti d’un roman de Chandler. Costume blanc et Pamana pour Dan, capeline et robe à Roses pour Rose. Bernie est neutre et silencieux. A part l’alcool il n’à que sa haute taille en commun avec Dan. Rose ne boit pas mais à toujours l’air de planer. Dan s’inquiète de ce qu’il s’est passé la veille. Ils ne se rappellent que le coup de feu. « Je ne me rappelle pas ce qu’il s’est passé après le coup de feu – jl’ai peut-être tué ce con » « Ouis et on a les flics au cul » rigole Bernie, « je me repalle seulement que t’étais au fond de la voiture quand on est arrivé chez moi » Ils commandent du champagne californien et un brunch américain. A midi ils sont déjà pompette. Ils vont sur le boardwalk de Santa Cruz célèbre pour ses rassemblements de Hels Angels et le plus grand rolley-coaster du monde.

Kevin le fil de Rose est un gamin très spécial. Le genre surdoué diabolique. Sans cesse il vient demander des pièces pour les machines à sont partout sur le board walk à ses parents dans un bar aux lumières tamisés. Il reste à la porte en essayant d’attirer l’atention de ses parents car les enfants ne sont pas admis dans les débits de boissons. Au bout d’un moment Dan qui est le plus près de la porte fait semblant d’ignorer le gamin et étrangement ses parents font de même. Le gamin insiste longuement reste au coin de la porte sans un regard des adultes. Une jeune fille au look new age vient poliment leur demander si elle peut leur parler. Dan l’invite à s’asseoir. Gentiment elle demande « c’est le votre » « oui » répond Dan imperturbable « dans ce cas je pense que vous devriez lui prêter attention »continue la fille « vous avez des enfant vous même? » demande Dan froidement « non  » dit elle « bon, et bien quand vous en aurez vous pourrez nous dire ce qu’il faut faire  » Puis cassant  « d’ici là du dégage » et comme la fille hébétée ne bouge pas « dégage j’te dis  » terrorisée la fille quitte la table sans un mot. Rose est passablement fascinée. « T’a vu comme il est méchant ».

À la sortie du Catalyst, il rencontrent Max un espèce de surfer en shorts Hang Ten qui habite à coté et vient faire du skate sur les trottoirs en pente de San Francisco. Il connaît Dan pour avoir une fois joué des percussions à l’occasion d’une soirée à Tiburon sur la baie de San Francisco. Ils l’invitent à venir boire un coup un peu plus loin sur la route. Ils le ramèneront plus tard. Promis. Dans le gros Blazer GMC de Bernie règne une ambiance de délire. A l’arrière Dan Compose une chanson bonjour de sa petite guitare espagnole et Max bat la mesure sur un bidon de plastique. A l’avant Kevin gesticule à la fenêtre grande ouverte à coté de ses parents. « Allons chez mon producteur il habite pas loin à Palo Alto » propose Dan. Ils arrivent à une grande et luxueuse maison qui semble déserte. Ils entrent sans voir personne et commencent a visiter la maison déserte en cherchant le bar et l’ayant trouvé s’installent comme s’ils était chez eux. « Ray doit déjà être à L.A Avec Bernie ils commence a vider les bouteilles.

«Je suis sur que sa femme est là  » dit Dan » il y a a voiture  » Une rutilante BMW décapotable est garée à coté de la piscine. De l’autre coté de la maison un porte de referme sur une silhouette furtive de femme « c’est la femme de Ray, elle se planque, elle peut pas me blairer ». C’est la fin d’après midi. Max, Rose et Kevin reviennent d’une ballade fans la jardin avec des fleurs. Le producteur n’est toujours pas rentré et sa femme est restée enfermée. Bernie et Dan sont affalés sur la voiture un verre à la main. Dan se met au volant et voit les clés sur le tableau de bord. Il démarre met la radio à fond et fait vrombir le puissant moteur. D’une main il essaye d’attraper le seau à glace sur le capot. Déjà très saoul il s’y reprend à deux fois se dresse et trébuche puis retombe en écrasant l’accélérateur. Au passage il a accroché le levier de vitesse automatique. La voiture bondit et se retrouve dans la piscine. Dégoulinant d’eau, le chapeau toujours sur la tête Dan a l’air ravi d’avoir sauvé son verre decocktail. « cassons nous avant que les badges puants ne rappliquent  »

Le pantalon et la chemise de Dan sèchent sur l’antenne de radio «si les badges puants sont après moi pour le coup de feu on va en parler à la radio» A la radio il ni a que de la musique et Dan s’énerve un temps a chercher une station qui donne des infos puis ferme le poste. « Où sommes nous ? » « sur l’autoroute » « ou va t’elle  » « j’en sait rien! à L.A, au Mexique?  alors on y va !  » annonce Dan « mais je suis en short » dit Max. C’est la fin de l’après et le ciel de Californie passe lentement du rose au mauve. La voiture est silencieuse. Rose ne dit rien. « J’ai faim » dit Kévin « Je dois faire de l’essence » dit Bernie en prenant une bretelle de sortie. Il fait nuit quand ils arrivent à la station d’essence un peu en retrait de l’autoroute. Ils repèrent ce qui paraît être un restaurant. En fait c’est un cabaret de province avec un orchestre de jazz ou des couples de redneck d’age moyen endimanchés qui dansent dans une ambiance de années cinquante. Ils s’installent à une table et commande des boissons. L’orchestre n’est pas trop mauvais mais ne joue que des standards du jazz . Au bout d’un moment Dan demande s’il peut chanter avec l’orchestre. Il chuchote sa demande au chef d’orchestre et chante calme et sobre alors qu’il est déjà complètement bourré. Pour lui, la musique, c’est sérieux, quelque soit son état il doit délivrer une performance correcte. La salle qui ne le connaît pasécoute poliment mais le considère comme un intrus dans leur habitudes et n’aplaudissent que mollement. Dan veux continuer de chanter mais on lui refuse ne plus. Humilié et furieux il commence débiter des insanités au micro devant une salle salle sidérée et silencieuse. On vient lui dire fermement de quitter la scène. Rose est rouge de honte et ne sait plus ou se mettre. «Partons avant d’être viré » Les autres la suivent. «on va bien trouver un autre rade » dit Dan.

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Ils se retrouvent dans un espèce de grand hall avec des lumières tamisées et une piste de danse devant une scène basse ou un orchestre a installé sa batterie. Dan et Bernie sont au bar et boivent lentement avec application pendant que les autres mangent un morceau. Un type reconnaît Dan et lui propose de lui payer un coup « je veux bien le verre. Mais cela veut-il dire que je suis obligé de vous parler ? « non ! non » « ou de vous offrir un autre verre ?  » «non c’est cool » fait le gars qui s’esquive sans demander son reste. Un routier Texan gigantesque prend sa place au bar. Dan regarde son verre vide et dit « on est ce qu’on boit donc quand ton verre est vide t’es plus rien » Le routier ne comprends pas et croit que c’est une vanne à son égard. Sur un ton de calme énervé l’animosité monte en lui. « il est quoi le monsieur ? » « musicien » « tu joue où? « au Carnegie Hall par exemple » « tu me prend pour un con? » « mon cul  » lâche Dan énervé « c’est ça musicien de mon cul » s’irrite le routier « mais corrige le ce connard  » l’incite la petite bonne femme qui l’accompagne. Le routier est vraiment une montange et Dan dans son costume blanc sale et fripé ne paye pas de mine « il est trop minable pour moi » dit le texan qui se la joue à la John Wayne auquel d’ailleurs il ressemble. On sent bien que la violence physique va éclater. Dan au bord de l’hystérie se défend de chercher la bagarre. « mais pourquoi tu fait ça alors ?  » « parce que je suis schizophrénique » hurle Dan manifestement sincère. Un silence s’ensuit. Le gars impressionné par ce mot inquiétant et mystérieux se calme comme par magie.

Il y a maintenant beaucoup de monde dans la salle. Le patron râle et s’engueule avec le Texan. Max à rejoint Dan et Bernie au bar. Il se fait tard. Rose essaye vainement de convaincre Bernie de partir puis s’en va à la voiture avec le gamin qui est fatigué. C’est la fin de soirée. Les trois buveurs sont en plein délire ethylique. Pendant que Dan râle alors que le patron tente de le convaincre qu’i a assez bu et qu’il ferait mieux de rentrer chez lui Bernie traverse toute la salle de danse avec les deux énormes congas qui sont sur la scène pour l’orchestre du soir qui est déjà parti. C’est tellement gros que ça passe. Tous les gens du bar sont occupés par les arguties de Dan qui finit par partir. Ils se retrouvent à la voiture où Rose et Kevin dorment. Ils fument un mégot de joint que Max à retrouvé dans son short  « ou va t’on maintenant ?  » « droit dans la nuit » dit Dan qui semble avoir retrouvé ses esprits. Il fait nuit noire, Bernie conduit avec circonspection un moment puis voyant que les autres piquent du nez, s’ arrête en pleine campagne.

C’est le petit matin blême. Bernie et Dan sont sur les sièges avant, crasseux avachis dans la Blazer. Rose et Kevin sont allongés derrière et semblent confortables sur la moquette du grand 4X4, Max à trouvé une couverture et s’est allongé sur le sol à côté de la voiture. Dan sort en titubant dans ce qui apparaît être un terrain vague. Max est sur un bout d’herbe. Ils vont silencieusement vers un groupe de bâtiments industriels. « il doit bien y avoir un rade ouvert dans ce bled » . Ils repère ce que Dan cherchait. Une petite file d’attente de types pas reluisants devant une échope crasseuse. Un débit de boisson pour les vrais alcolos qui attente l’heure légale de 6h du matin pour avoir leur dose. Max demande un café et Dan une une double Tequila. Le lieu pourrait tout aussi bien un refuge de l’armée du salut tellement les clients sont pitoyables accrochés à leur verre qu’il boivent au comptoir, par petite gorgées, comme un médicament. « Ou sommes nous » demande Dan « À 40 miles au sud de Salinas » « Allons y  » dit Dan « Hollywood nous attend ». Il reprennent la voiture ou les autres ont un réveil pateux.

«Au point ou on en est on va continuer vers le sud. Je sais ou aller à Los Angeles » propose Dan. Max n’a rien d’autre à faire que de suivre Bernie et Dan alors que Rose est encore à motié endormie. Seul Kevin fait la gueule. C’est la traversée de la Californie en passant par le désert. A l’arrière du Blazer Dan joue de la guitare et compose une chanson qu’il inscrit au fur et à mesure sur un bout de papier et Max marque le rythme avec le gros Conga. Sur l’autoroute on voit de grandes pancartes de publicité pour un restaurant dont la spécialité est la soupe au pois cassés. C’est un lieu de taille gigantesque. « Je mangerais pas ce truc vert  » dit Kevin devant la soupe qu’on lui sert. Le « truc vert » devient la blague avec laquelle on menace Kevin qui ne tient plus en place et se plaint. « Quand c’est qu’on arrive? » « calme sinon on ramène le truc vert  » Quelques heures plus tard Ils s’arrêtent à Santa Anna. Une petite ville proprète et ennuyeuse de l’Amérique moyenne.

En traversant la ville ils passent devant un magasin où la Salvation Army revend les vêtements usagés qu’on leur a donné «on va faire du shopping  » propose Rose qui adore la brocante. Dan et Max se sont trouvé des costumes sombres de bonne qualité mais complètement désuets et qui les font ressembler à des gangsters.  » Max mitraillette et Dan Gerous, les badges puants  » Fait Dan.  » suivez moi on va trasher l’élite society « Arrivée à Los Angeles. C’est le soir. La ville ronronne comme à son habitude des grosses voitures qui passent au ralenti. Dan suivit des autres va au Château Marmont chercher son producteur. « et voilà, le rendez-vous de l’élite ». Dan finit par trouver son producteur Ray « va voir Elisa elle a des invitations pour toi « L’assistante du producteur leurs donnent des invitations qui ressemblent à des badges « maintenant c’est vraiment Dan Gerous et les Badges Puants  » dit Dan à Bernie et à Max. Après quelques verres au bar. Les costumes l’Armée du Salut se baladent en frimant. Dan est un caïd de la pègre et eux sont ses hommes de main. Rose et son gamin suivent. C’est un jeu.La soirée à lieu au-dessus de Hollywood dans une grande maison de style espagnol qui à l’air d’une acienda dans un film de Zorro. Tout le gratin d’Hollywood est là. Un couple très entouré passe près d’eux. Lui c’est Warren lle roi d’hollywood et la femme qui l’accompagne avait eu son heure de gloire avec un groupe de rock hippy. Dan approche de la fille qui détourne le regard et l’évite. Rose dit à Maxfield « c’est Michlle, l’ex de Dan qui ne s’en est jamais remis » « elle chantait avec les Papas et les Mamas dans le temps? » dit Max.

Dan furieux va dans un coin et se met à boire sec. Il se saoule avec des invités en smoking. Il renverse un verre sur le pantalon  «merde j’ai des glaçons dans la culotte  » dit il en défaisant sa ceinture pour les attraper. En voyant que Michelle le regarde il bondit sur la table du buffet en écrasant les petits fours et se met à hurler hors de lui.  « toi ta jamais su chanter »  . Son pantalon tombe sur ses genoux. Il est totalement ridicule et il s’en fout. Des garçons et des invités vont le chercher « mais c’est un très bon coup  » continu Dan en exultant et complètement saoul. Au passage il attrape une bouteille de Champagne « ne mettez pas vos sales pattes de badges puants sur moi » en se débattant comme un dément. Ils le mettent dehors.    « Viens Kev, on cours » dit Rose et Kevin la suit docilement.

Bernie suit Dan et essaye de le faire revenir vers la voiture. Dan est sur un point de vue de la ville de Los Angeles et boude. Rose est furieuse contre Bernie   «on rentre ! on va pas continuer à suivre ce débile. T’es vraiment pire qu’une groupie  » Bernie ne l’écoute pas il rejoint Dan à la voiture sur le parking. Je m’en fout « on rentre quand ?  » dit Kevin qui est resté avec sa mère. De guerre lasse tout le monde monte dans le Blazer. Il est tard et il faut trouver un hôtel. Bernie conduit comme un zombie droit devant. Max dort. Ils sont tellement fatigués que personne ne se rend compte qu’ils sortent de Californie et passent au Mexique. Dans ce sens les formalités de douane sont inexistantes. Quelques kilomètres après Tijuana il trouvent un hôtel dans une banlieue à l’ambiance de bout du monde.

A l’hotel Rose se dispute avec Bernie « on n’a qu’à le laisser là et rentrer » « mais on est bien ici ! je vois pas le problème » « non seulement t’est en train de devenir un alcoolique confirmé mais en plus t’est un lâche. Tu peux rien décider par toi m^me tellement t’es hypnotisé par ce mec » Bernie ne dit rien. Rose se met en colère « t’est qu’un ivrogne lamentable » siffle t’elle « oh fait pas la gueule »  » Je fais pas la gueule  » répond elle furieuse   «viens Kev on cours loin d’ici » Elle sort de l’hôtel suivit de Kevin qui à suivit la dispute et claque la porte pour elle.

Dan n’a parlé à personne depuis Los Angeles. Il va s’enfermer dans sa chambre. Vers trois heures du matin il sort à la recherche d’un bar. Il traîne dans cette ville qui comme toute les villes frontières à une vie nocturne peuplée de toute sorte de personnages. Il trouve un rade ouvert ou se pressent des routards crasseux et des mexicains titubants. Dan est dans son élément là. Tout se passe dans un silence entendu. On boit, on grogne et on fait respecter son espace vital

C’est le matin. Max revient de la plage en short les cheveux mouillés. Dan est affalé dans un transat à la terrasse de l’hôtel. Rose va s’asseoir près de lui.  «Je me suis retrouvé dans une bagarre avec des tas clochards et j’ai dormi au poste. C’est les flics Mexicains qui m’ont ramené. Ils sont toujours plus sympa avec les gringos ». Dan semble apaisé comme si se faire emfermer est ce qu’il avait confusément voulu. Il veut parler de Medody. Tout ce qui touche à sa jumelle concerne Rose. « Pourquoi ell ne veut elle pas de moi ? ». « Elle ne supportait pas la pression » lui dit-elle de sa brève liaison avec Dan.

Après une nuit de repos dans l’hôtel mexicain ils décident de rentrer mais n’arrivent à décoller qu’en milieu d’après-midi. A la frontière des USA ils s’aperçoivent qu’aucun d’eux n’a de passport. Passer la frontière n’était pas prévu. Une longue file de voiture marche au pas à pas vers la guérite de la douane. Dan est au volant son Panama vissé sur la tête. L’officier d’émigration demande simplement de quelle nationalité ils sont. Avec aplomb et de son plus bel accent yankee Dan lâche un « des Etats Unis d’Amérique » les autres passagers se contentent d’acquiescer. Cela semble suffire. Ils passent. La route du retour est longue et passablement déprimante. Bernie et Dan ont fait de provisions de Tequila et continuent de boire sans parvenir à ségayer. Quand la nuit tombe, ils viennent juste de passer Los Angeles et se dirigent vers le désert. Bernie conduit comme un somnanbule. Après une embardé Rose lui cris de s’arrêter mais il se met a accélérer en rigolant comme un dément. Paniquée Rose retire d’un geste rapide la clé de contact et la voiture s’arrrête au milieu du désert.

Bernie est sorti pour pisser et maintenant refuse de remonter dans la voiture s’il ne conduit pas. «Je rentre à pieds » dit il et se met à marcher le long de la route. Max prend le volant et le rattrape. Il ne veut toujours rien entendre et dit qu’il préfère rester là que de ne pas conduire. Il est à l’évidence dans un délire alchoolique. Dan est comateux et n’intervient pas. Rose tient dans ses bras Kevin qui dort. Max est fatigué   «c’est ce que tu veux ? » Bernie est catégorique, il restera ici. Rose exédée et dit à Max « Si c’est ce qu’il veut, et bien on y va » Max démarre sans un mot. Au bout de quelques kilomètres il fait demi tour « on va le cehercher, j’espère qu’il aura désaoulé» mais en rebroussant chemin ils ne le trouve pas. Ils le cherche sans succès sur le bord de la route bien que le désert soit plat et la nuit claire. « La voiture qu’on a croisé après avoir faire demi tour à du le prendre en stop. On ne laisse jamais quelqu’un dans le désert en pleine nuit ».

En effet, Bernie avait eu la chance de trouver une voiture jusqu’à chez lui. Il est même arrivé un peu avant les autres. Il est 4h du matin et il fait encore nuit, il est dehors de chez lui hébété affalé dans le réduit des poubelles et observe sans bouger la  lumière qui s’allume dans son appartement.